des chemins sans parler de la longueur de la route à parcourir pour prendre une charge ordinaire".
2 Mars 1873 : Plainte déposée par quelques habitants de LV adressée au préfet.
"Nous soussignés, cultivateurs et les quatre plus imposés de LV, exposons :
- par un éloignement de VP, LV se trouve constamment en opposition d'intérêts
avec VP, et comme en raison du chiffre de sa population qui pourtant dépasse
325 habitants, il ne peut être représenté que par une infime minorité au
sein du CM, il en résulte une situation intolérable. Un indice de cette
situation : les chemins de LV n'ont pas actuellement sur leurs bords la
1/20° partie du silex nécessaire à leur rechargement ; des tronçons autrefois
en gravier sont depuis deux ans littéralement impraticables et le reste
est menacé de subir le même sort, faute de matériaux et faute d'écoulement
ménagé par les eaux. Mais ce qui motive spécialement cette lettre est la
singularité des procédés dont la municipalité use envers nous cette année,
à l'occasion des prestations et corvées ;
- Le 19.7.1872, était arrivé sans qu'aucun avis de la mairie relatif aux
charrois de silex nouveau eut été donné. En vain nous prévenions le maire
que nos chemins demandaient de promptes réparations et qu'après y avoir
effectué de notre chef certains travaux insuffisants, il était urgent de
les compléter au moyen de nos corvées (habituellement nous faisons ainsi
des corvées doubles), Un silence absolu fut la réponse du maire,
- Enfin, le 19.7. après deux mois d'interruption des travaux agricoles,
au moment même où commençait la moisson des colzas, lins et seigles, arrive
l'ordre aux cultivateurs de LV de faire les transports, et pour comble
de dérision, de les effectuer à l'extrémité opposée de la commune soit
un trajet de 15 km. On essaie cependant, mais les chemins ruraux par lesquels
les charrois devaient se faire étaient dans un tel état que M. Dumont y
brisa une roue de tombereau. Les pluies achevèrent de les rendre inabordables
; on attendait un moment plus favorable ; mais sitôt le retour du beau
temps ce fut aux cultivateurs de VP seuls qu'il appartint d'en profiter.
Bref, nous avons été mis dans l'impossibilité d'achever nos corvées en
nature et il est permis de remarquer qu'en