"Puche Pierre-Joseph, Dumont C ; Dhouailly, Delabre A."
"Les principaux cultivateurs de LV me chargent de vous déclarer qu'ils
s'empresseront toujours vivement d'obéir a vos ordres, mais qu'actuellement
devant les chemins impraticables de la culture, ils viennent vous prier
de vous rendre sur les lieux afin de lever toute difficulté à l'avenir
pour nos corvées.
Agréer, Monsieur le Maire, nos civilités amicales".
1er Mars 1873 : L. des 4 cultivateurs au s/s Préfet.
..."Depuis que les maires sont nommés à l'élection, c'est-à-dire depuis
l'établissement de la République, la situation des habitants de LV est
devenue fort difficile. La majorité des électeurs que le maire représente
se trouve agglomérée à VP et Beaucamp. LV est tout à fait séparée des cultures
de VP. Le CM ne vote plus de fonds pour l'entretien des chemins de LV..."
(Sont cités les mêmes détails que dans la plainte au préfet : Cf ci-après
)
..."Lorsque nous avons fait demander au maire de venir visiter nos chemins
et de s'assurer de leur mauvais état (c'était le 19 Juillet dernier), il
nous envoya un avis daté du 18 pour aller prendre du silex vers Masnières
et le transporter du côté de Trescault. Si le chemin de Masnières avait
été praticable, il y aurait eu à faire 28 km aller-retour. Quant aux habitants
de VP qui, plus tard, par un temps meilleur, ont pris du silex en cet endroit,
nous savons trop bien qu'ils n'ont fait que des transports insignifiants
et dérisoires à côté du chiffre qu'on nous a réclamé et l'inégalité est
aussi choquante pour les habitants de LV qui ne font pas les corvées en
nature et qui ont versé entre les mains du cantonnier et sans quittance
le montant intégral de leurs prestations comme si réellement les corvées
en nature avaient été faites entièrement.
Enfin, Monsieur le s/s préfet, l'opposition que nous rencontrons à VP,
quand il s'agit d'intérêt matériel, s'étendra, nous en sommes certains,
à des intérêts d'un autre ordre à l'occasion de l'établissement d'une paroisse
à LV, Pour conclure il nous a été tout à fait impossible pour achever nos
corvées, d'ailleurs commandés tardivement vu l'état