Novembre : M. le Curé fait la quête du denier du culte et reçoit à LV 623 F.
1925
:
LV a été comme VP complètement détruite pendant la guerre. Les habitants
ont été eux aussi évacués en octobre 1916. Ils racontent que leur hameau
a été le témoin de luttes acharnées et que d'après les "communiqués" il
fut pris et abandonné par les belligérants jusqu'à 18 fois lors de la dernière
offensive. Je n'ai pas contrôlé ces affirmations d'ailleurs très vraisemblables.
Il ne reste concernant la paroisse aucune note. Si mes prédécesseurs en
ont rédigées, elles ont subi le même sort que les registres. On sait par
les notes de M. Rogie, qui fut le dernier curé desservant à la fois VP
et LV, que ce hameau fut érigé en paroisse en 1878. L'église, de fondation
récente, vers 1850 était assez coquette et reçut beaucoup d'embellissements
grâce au zèle de M. Delrive. Le dernier curé ayant à desservir LV fut Debert
qui la quitta au moment de l'évacuation générale. Le presbytère bâti par
M. Marcotte est demeuré la propriété légale de sa famille jusqu'en 1925.
Il était actuellement censé appartenir à Soeur Vauwaerts, religieuse au
Brésil, qui fit savoir qu'elle n'en voulut plus avoir la propriété nominale.
A l'instigation des habitants de LV, j'ai demandé à l'archevêché de vouloir
bien reconstruire le presbytère qui, en attendant des jours plus heureux
où un curé reviendrait l'habiter, pourrait, le cas échéant, être affecté
à une école libre. J'ai éprouvé un refus catégorique. M. le vicaire général
Deschrever m'envoya cette réponse dont on trouvera l'original dans les
archives de LV : "Cambrai le 16 Octobre 1924. Monsieur le Curé,
Le Conseil est d'avis que la religieuse propriétaire des constructions
et des dommages de guerre de l'ancienne école de LV vende le tout à un
acquéreur quelconque et laisse le profit à l'archevêché pour en tirer sur
place le meilleur parti. Bien a vous." Une nouvelle démarche auprès du
vicaire général (sous prétexte qu'il paraissait avoir compris école au
lieu de presbytère) n'eut pas plus de succès, Il me chargea de chercher
un acquéreur pour les dommages de guerre et le terrain. Les droits aux
dommages de guerre furent