Donc Bardoux a 2a en trop. Cette propriété était séparée du terrain donné pour la construction de l'église par une grange et une haie. Une borne marquait la séparation de la propriété achetée par le père de Philippe Bardoux d'avec le terrain communal. En 1881, la grange a été incendiée ainsi que la haie et Bardoux a profité pour faire disparaître ou recouvrir la borne et s'emparer du terrain communal jusqu'au mur de l'église. Puis, un peu a la fois, chaque année il a mis, malgré les protestations des habitants, le terrain communal au niveau du sien.
    Des témoignages nombreux prouvent que le passage a toujours existé, qu'il permettait le passage de 3 chevaux de front, De plus, quand on a agrandi l'église, on a pris de la terre au terrain communal, on y a creusé des fosses pour le mortier et Bardoux n'a pas réclamé .
    En 1888, M, Lobry, maire avait repris ce passage, y avait fait planter des piquets comme bornes de séparation, mais au départ du curé Delvigne et pendant la nuit, ces piquets ont disparu et Bardoux a continué de cultiver le terrain communal".

19 Juin : L. du maire (Lobry) au s/s préfet :

    "Depuis plusieurs années, il y a des discussions au sujet de la limite du terrain de l'église de LV et la propriété Bardoux. Mon père, pendant son administration, a dû se rendre à plusieurs reprises au hameau pour faire respecter les droits de la commune. Je me suis rendu sur les lieux constater le fait et chez le desservant lui-même. Je n'ai pu me rendre à la réunion du C de f provoquée par ce dernier, la convocation ne m'étant parvenue que quelques heures avant la séance. Il n'y a dans les archives communales aucun document relatif à ce terrain, sauf un acte de 1793, titre qui mentionne qu'un membre de ma famille, Michel Lobry, s'est rendu acquéreur de la chapelle de LV ; il n'y est pas question de surface, il suffit de se rapporter au plan cadastral; la chapelle qui existait a été démolie et remplacée par l'église actuelle. Le sr Bardoux s'est indûment approprié une partie du terrain. Ce propriétaire refuse de remettre les choses en leurs états et prétend que le terrain qu'il a enclos est bien sa propriété. Le CM, considérant que ces continuelles distensions ne peuvent qu'amener la haine et le désordre dans le hameau a décidé de recourir à un bornage judiciaire.